Séminaire international des Jeunes Européens – à Lyon (du 4 au 6 avril)

Village Européen de la Jeunesse à Lyon, Place des Terreaux - 5 avril 2014
Village Européen de la Jeunesse à Lyon, Place des Terreaux – 5 avril 2014

A quelques semaines des élections européennes, la mobilisation s’est intensifiée au sein des Jeunes Européens. La section locale de Lyon, à laquelle j’appartiens, a eu le privilège d’accueillir et de co-organiser avec le bureau national le séminaire international des Jeunes Européens France.

Il y a quelques mois je vous racontais ma première expérience Jeunes Européens au séminaire national de formation à Grenoble (décembre 2013) qui m’a permis de prendre conscience de l’ampleur de la mobilisation. Motivée pour agir en vue des élections européennes du 25 mai 2014, j’ai décidé de m’engager pleinement dans ma section locale. Aujourd’hui, il me tient encore plus à cœur de vous raconter ce séminaire international et ce week-end incroyablement fort.

Des rencontres.

J’ai pu mettre un visage sur de nombreuses personnes qui ont un rôle plus ou moins important, que ce soit dans les sections locales ou dans le bureau national. Un séminaire permet de prendre conscience du réseau étendu des Jeunes Européens, non seulement en France mais aussi dans le reste de l’Europe. Pour cet événement international, des membres de sections allemandes, suisses et italiennes se sont joints à nous dans les formations et dans la mobilisation. Les Jeunes Européens, c’est aussi cette dimension européenne qu’il ne faut pas perdre de vue, des échanges fondamentaux pour une construction européenne solide. Pour ma part, j’étais très heureuse de pouvoir exercer à nouveau mon allemand et de pouvoir comprendre les enjeux européens en Suisse après le référendum en faveur de la limitation de « l’immigration de masse » qui compromet tous les accords déjà en place entre la Suisse et l’Union Européenne (référendum auquel les suisses ont répondu positivement à 50,3% entraînant directement la suppression des bourses Erasmus et des bourses de recherches).

Les Jeunes Européens de toute la France ont des actions différentes selon les sections locales, les membres ont tous un profil différent et des points communs ce qui alimente et donne un intérêt supplémentaire à cet échange permanent qui s’étale sur plus de deux jours.

Des formations.

« L’argumentaire contre l’euroscepticisme ». Comme j’avais pu le remarquer pendant le village européen de Grenoble et l’opération tractage dans le grand froid alpin, il est très difficile de se confronter à des discours eurosceptiques. Cette formation permet de prendre du recul sur la manière dont on discute avec ces personnes. Il faut toujours prendre en compte la personne qu’on a en face de soi pour adopter le discours le plus adapté. Favoriser le niveau « Emotions » plutôt que celui de la « Raison ». Développer un argumentaire plus modeste car la majorité de la population française n’est pas censée être experte des questions politiques et des institutions européennes.

« Le militantisme numérique ». Bien qu’ayant déjà suivi le même type de formation à Grenoble, cette seconde formation venait compléter la première. Pour moi, le message a été très clair : donnez de la visibilité à l’association et à notre mobilisation via les réseaux sociaux ! A l’issu de cette petite heure, j’ai décidé de créer un compte Twitter (@LucileRossat) qui me permet de participer activement à la notoriété de ma section locale.

Le village européen.

Après un repas très convivial, bien qu’épique, entre Jeunes Européens (bravo à Chloé Fabre, la Présidente des Jeunes Européens France, pour avoir gérer les commandes et le service), il était temps de mettre la formation « argumentaire contre les eurosceptiques » en pratique. Le village européen s’est déroulé pendant la journée du samedi 5 avril et deux groupes se sont relayés entre le matin et l’après-midi. J’ai beaucoup apprécié l’ambiance qui régnait entre les stands occupés par les Jeunes Européens mais aussi par d’autres associations européennes partenaires au projet. Si je devais faire un bilan de cet après-midi passée à tracter et discuter avec des passants curieux, je dirai que cette expérience m’a parue plutôt positive. Bien sûr, on ne peut pas convaincre tout le monde, mais j’ai pu avoir des conversations très enrichissantes. Par ailleurs, avec quelques événements de plus à mon actif au sein des Jeunes Européens, je me suis sentie plus confiante sur mon propre discours face à de nombreux « grincheux ».

Le débat des députés européens et autres représentants des listes candidates aux élections du 25 mai 2014 dans la circonscription Sud-Est.

Le château Sans-souci a été animé pendant plusieurs heures de débats et d’échanges entre députés européens et Jeunes Européens. Les questions posées par les Jeunes Européens concernaient notamment le pacte transatlantique, le chômage des jeunes, la transparence du parlement européen et de la commission européenne, la démocratie et bien d’autres sujets importants encore. Je regrette néanmoins que les élus politiques ne posent pas à leur tour des questions aux Jeunes Européens sur des solutions à apporter, des idées à développer… pour établir un échange parfaitement équilibré et productif.

Dimanche. Commission politique et conseil d’administration des Jeunes Européens.

Bien que la fatigue ait gagné du terrain, j’ai décidé d’assister au conseil d’administration, qui était précédé de la commission politique (je n’ai assisté qu’à la fin). Autant dire qu’il a fallu tenir le coup, car la réunion a duré quasiment quatre heures. Bien qu’étant simple observatrice, j’ai trouvé cela très intéressant de voir cet échange entre le bureau national et les administrateurs des sections locales. Le conseil d’administration permet de comprendre la dynamique de l’association entre l’échelon national et l’échelon local, d’être tenu informé des débats sur le fonctionnement de l’association, de tout simplement se rendre compte de la « machine administrative» que suppose une association comme celle-ci.

Bilan.

Ce séminaire international a été riche en rencontres, riche en expériences enrichissantes et m’a une fois de plus convaincue de mon engagement et de mon implication dans les actions des Jeunes Européens.

Lucile Rossat.